Le
Val d'Aoste a connu une longue mixité linguistique, surtout
depuis que le français s'est peu à peu imposé
comme norme linguistique au sein des États de la maison de
Savoie dont la Vallée constituait un passage obligé. La
majeure partie du territoire est inclus dans le domaine de locution du
francoprovençal, le français ayant
été exclusivement utilisé pour les actes
écrits et les sermons. La vallée de
Gressoney-La-Trinité, à la limite du Piémont, est
cependant peuplée de descendants d'une population germanophone,
les walser. Les habitants de cette vallée parlent donc un
dialecte alémanique semblable au tütsch hélvetique,
sauf ceux de la ville d'Issime qui constitue un îlot
francoprovençal. La Vallée d'Aoste, en devenant
italienne, (1860) a perdu, peu à peu, sa particularité
francophone. Sous la période fasciste de Benito Mussolini, elle
a subi une italianisation à outrance.
Brièvement,
malgré un régime de large autonomie, la langue
française a continué à reculer
après-guerre, principalement sous l'action des médias
italophones. Il n'existe, à l'heure actuelle, aucune radio
valdôtaine en modulation de fréquence de langue
française, et la télévision régionale ne
diffuse que quelques rares programmes en francoprovençal. 92 %
des Valdôtains déclaraient être de langue maternelle
française en 1900, aujourd'hui ce nombre est tombé
à moins de 20 %.